l’Allemagne et le Burkina Faso veulent renforcer leur coopération

Sécurité au Sahel : l’Allemagne et le Burkina Faso veulent renforcer leur coopération
(Ouagadougou, 21 octobre 2020). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience ce 20 octobre 2020, le ministre allemand délégué à la défense, M. Thomas Silberhorn. Ils ont évoqué le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays, au-delà de l’aspect sécuritaire.
« Avec le ministre, nous avons discuté l’année dernière de comment nous pouvons appuyer les forces nationales, comment investir plus dans la formation des forces spéciales. Maintenant nous sommes en train de préparer une coopération plus étroite entre le Burkina Faso et l’Allemagne », a indiqué le ministre allemand à l’issue de l’audience.
Il a été par ailleurs évoqué avec le président du Faso la question du renforcement de la coopération bilatérale, l’Allemagne se préoccupant de la stabilité du Burkina Faso et du Sahel.
« Nous sommes énormément engagés au Mali, mais nous sommes aussi intéressés au développement du Burkina Faso sur le plan politique, sur le plan économique et sur le plan sécuritaire. C’est pourquoi, nous développerons notre coopération bilatérale plus étroite », a précisé monsieur Heinze.
Le ministre allemand délégué à la défense a ajouté que l’Allemagne a intégré le Burkina Faso dans un programme bilatéral de formation militaire et d’équipement.
Selon lui, des discussions se mènent au sein de l’Union européenne dans la perspective d’une plus grande contribution aux efforts bilatéraux et au renforcement des priorités nationales.
« Nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas remplacer l’effort national des Etats, mais nous sommes prêts à accompagner nos partenaires du Sahel et à contribuer aux priorités nationales », a conclu Alexander Heinze.
Direction de la communication de la présidence du Faso
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Transport aérien : Une nouvelle ère s’ouvre pour Air Burkina

Le ministre en charge de l’Economie, Lassané Kaboré et le directeur général de African Global Developpement, Phil K. Smartt, ont signé une convention de partenariat pour relancer les vols de Air Burkina dans la sous-région africaine et aussi en Europe et en Asie de l’Est. Une cérémonie officialisant cette signature s’est déroulée le mardi 20 octobre 2020, à Ouagadougou.

En paraphant les documents, African Global Developpement (AGD) consent à injecter autour de 250 milliards de F CFA pour amener Air Burkina dans une nouvelle dimension. Dans une déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de signature de convention de cession, le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou, a rappelé que le processus a démarré en deux étapes. La première étape, c’était de stabiliser la compagnie aérienne.

La signature de convention est un pas en avant pour la relance de Air Burkina

Pour ce faire, ils ont fait appel à un lising de trois avions Embraer pour permettre à Air Burkina de continuer à être leader dans la sous-région et de pouvoir conserver son potentiel client. La deuxième étape, c’était de relancer air Burkina. Et pour relancer cette compagnie aérienne, il fallait trouver un partenaire stratégique. C’est ce que le gouvernement a fait en identifiant AGD, un partenaire américain.

« Nous avons travaillé ensemble sur leur business plan. Aujourd’hui, dans ce business plan qui est maintenant une réalité, c’est de faire en sorte que air Burkina rayonne dans la sous-région en tant que leader. C’est pourquoi, la flotte a été retravaillée pour que nous ayons des airbus. Nous en avions dans le projet jusqu’à 4 airbus. De A220 jusqu’à 300. Il y a aussi des airbus A350. Nous avions développé avec eux un autre plan pour le vol intérieur. Là, nous avons 4 avions-hélices qui vont nous permettre de pouvoir desservir Bobo Dioulasso de manière quotidienne mais aussi de servir les grandes capitales régionales qui ont des aérodromes (dont Fada, Gaoua, Dori, Ouahigouya) », a détaillé le ministre Dabilgou. L’investissement le plus structurant, c’est la construction de l’académie aéronautique pour former, en liaison avec l’université de Ouagadougou, des pilotes et des mécaniciens dans la sous-région.

Les participants

Si l’AGD a choisi de nouer un partenariat avec le Burkina Faso, c’est pour des raisons stratégiques. Aussi, sur le terrain, le travail va se faire en trois étapes, selon le directeur général Phil K. Smartt. « Nous allons travailler à finaliser les conventions, à mettre à niveau Air Burkina en envoyant des airbus pour remplacer les avions qui sont sur place et étendre la destination des vols au-delà des frontières du Burkina Faso notamment l’Europe », a indiqué M. Smartt.

Pour le directeur général de Air Burkina, Blaise Sanou, « c’est un sentiment de joie, de très grande satisfaction ». Cette convention passée entre les deux parties s’inscrit dans le sillage d’une collaboration engagée depuis 2019 et qui a connu un ralentissement à cause du Covid-19. Ce mardi, 20 octobre 2020, marque l’apothéose de ce processus.

Un partenariat gagnant-gagnant

Rayonner un peu partout…

M. Sanou a relevé que le renouvellement et le renforcement de la flotte permettront non seulement à Air Burkina de rayonner un peu partout en Afrique mais surtout d’ouvrir des destinations au niveau de l’Europe et de l’Asie de l’Est. Visiblement satisfait, il a exprimé ses remerciements à AGD pour avoir cru au Burkina Faso et à Air Burkina.

Un DG satisfait

En outre, le DG a fait une mention particulière aux autorités du burkinabè dont le Président du Faso, Roch Kaboré, le Premier ministre, Christophe Dabiré et les ministres en charge des finances et des transports qui n’ont ménagé aucun effort pour la concrétisation de ce contrat. Il a associé ses remerciements à l’ensemble du Conseil d’administration de Air Burkina qui ont autorisé cette reprise partielle par AGD.

Dans le cadre de ce contrat, le gouvernement mettra en place une commission de suivi des engagements qui ont été pris par le partenaire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net